Excellent thriller de Nadine Mousselet
Je me suis laissée embarquer dans une nouvelle enquête de Laura Claes, héroïne habituelle et remarquable dans un Thriller à faire frémir... comme toujours Madame Mousselet nous fait voyager dans cette belle région de France qu'est le Nord-Cotentin. J’ai rencontré cette auteure lors d’une journée dédicaces à Les Pieux (50). Je l’ai trouvée charmante et me suis étonnée de sa passion pour l’horreur qu’elle décrit avec beaucoup de dextérité. Elle est aujourd’hui réputée spécialiste du thriller et on la surnomme l’Agatha Christie du Cotentin. Elle a publié plusieurs livres.
Page 162 - ... Après la route nationale qui m'avait amenée
jusqu'à l'usine de retraitement, j'eus l'impression de plonger dans un autre
monde. Si je regardais devant moi, ce n'était que route encaissée entre talus
et murs de pierres sèches délimitant des champs, où paissaient quelques vaches,
ou petites parcelles cultivées. De temps en temps, une pierre énorme surgissait
de la végétation. Restes mégalithiques ou caprices de la nature ? Certaines
furent des monuments funéraires, d'autres devinrent ce qu'on appelle des
gratteux car les animaux paissant par ici aiment s'y frotter. Les barrières
fermant les accès à cette nature indomptée étaient, elles aussi, particulières.
Pas de métal ou de clôtures électriques. Un simple montage de planches attachées
entre elles de façon artisanales, appelées barrières à écharpe, fixées dans des
montants de pierres dites trouées ou percées pour permettre leur ouverture ou
fermeture. Tandis que dans mon rétroviseur je voyais le mastodonte Areva et ses
hautes cheminées crachant leur vapeur d'eau, le paysage changea encore :
oubliées les parcelles, place à la lande sauvage, parsemée de-ci-delà de
bruyères pas encore en fleurs, de ronciers verdoyants, d'ajoncs jaune d'or
illuminant de leur éclat un ciel encore chargé, hésitant entre le mauve et le
noir en cette fin d'après-midi. L'espace me sautait aux yeux, le paysage
s'étendant à perte de vue jusqu'aux falaises impressionnantes, plongeant vers
une mer déchaînée par un a-pic de 128 mètres. J'aperçus un chemin douanier,
aujourd'hui rebaptisé GR223. Pour l'emprunter, il fallait être un bon marcheur,
voire un bon grimpeur. Le sentier montait et descendait du haut de la falaise
jusqu'à une crique qui se méritait. C'était magnifique. Certains disaient : on
se croirait en Irlande. Je ne connaissais pas l'Irlande, mais j'adorais ce coin
du Cotentin...
Vous ne saurez rien de plus. Trop incroyable mais vrai
Memento mori carpe diem
Brrrr, froid dans le dos moi j'adore ça
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