L'artiste peintre française Suzanne Valadon, de son vrai nom
Marie-Clémentine Valade, naît à Bessines-sur-Gartempe le 23
septembre 1865. Elle décède à Paris le 7 avril 1938. Elle est la mère de
Maurice Utrillo.
Suzanne Valadon a sans doute été l'unique amour de
Éric-Alfred-Leslie Satie, dit Erik Satie compositeur et pianiste français né à
Honfleur le 17 mai 1866 et mort à Paris le 1ᵉʳ juillet 1925. Pour écrire
ces quelques mots j'étais accompagnée par Debussy et son merveilleux Clair
de lune.
Pour Clémence, ma nièce. Parce que les plus grands ont tous
commencés par le dessin et comme elle ils étaient passionnés.
Marie-Clémentine ou Marie la Clémentine,
Sur la photographie la femme est très songeuse,
paisible en dépit de sa vie laborieuse,
son visage frissonne sur le papier glacé
mais je la vois sourire et je la vois bouger.
Sait-elle ce que l'on sait aujourd'hui de sa vie ?
De ses joies, de ses peines de ses nuits d'insomnie.
Insolite rencontre qui m'a beaucoup émue
dans cet entre deux mondes au pouvoir absolu.
Je plonge dans son regard qui semble s'éveiller
délivré de l'oubli, pour toujours exilé.
Son âme me conduit vers ses années-lumière
où je vais retrouver des figures légendaires.
Guidée par sa présence que seule je devine
je glisse derrière son ombre troublante qui me fascine
le long de ces ruelles pavées grossièrement
qui cachent des jardins qui frisent l'enchantement.
Des bistros se s'insinuent, on s'y perd en souffrance
car ici l'on palabre en marché d'influences,
un sonnet vaut un bail, une ébauche du pain,
car sans le sou ces gens-là se meurent de faim.
Des peintres décharnés qui récoltent des miettes
au lieu de déguster du moulin, la galette.
Des nuits à se chercher, des jours à s'épuiser
en quête d'une éternelle et noble postérité.
D'ateliers en troquets d'intenses conversations
enfiévrées se déchaînent nourries d'exclamations,
ces échanges d'outre-tombe animées de passion
d'où suintent les espoirs de folles ambitions.
A force d'exposer ses courbes généreuses
au regard de Lautrec, rêve la blanchisseuse.
Sur les toiles de Degas on la verra valser
et Puvis et tant d'autres sauront la révéler.
Nous allons l'une feue, l'autre le cœur battant
au-dessous des nuages où défile le temps
frôler la silhouette du fils tant aimé
noyé dans ses besoins de grandes nécessités.
Sur les flancs de la butte fleurissent des chevalets.
Elle me montre du doigt la treille des murets
c'est là que croît heureuse la vigne enchanteresse
sur la terre fertile que les pinceaux caressent
de couches irisées traduisant la ferveur
de teintes ténébreuses exprimant la douleur,
puis ma vision s'estompe je la perd soudain
loin dans l'éternité. C'est là qu'elle a rejoint
Marie la Clémentine assoupie pour longtemps,
alors que Maria pose pour ses amants,
les toiles de Suzanne enfin nous parleront
mais l'on se souviendra d'abord de Valadon.
Et de ce rendez-vous insolite bien sûr,
impressionnés peut-être par ma belle aventure
sachez que pour ce peintre on a cru tout savoir
et que je me réserve le droit de n'y pas croire.
Catherine Pallois 2017 Tous Droits Réservés
Je suis une grande admiratrice du cheminement personnel et
artistique ainsi que des œuvres de Suzanne Valadon et de son fils Maurice
Utrillo, je suis enthousiasmée par les toiles de peintres impressionnistes en
général. Lors d'une promenade à Montmartre il y a bien longtemps, accompagnée
de ma tante Pépé et de son petit-fils Eric aujourd'hui disparus tous les deux,
j'ai découvert une palette impressionnante et intéressante d'artistes installés
sur la place du Tertre. Je n'oublierai jamais cette ambiance particulière, je
n'oublierai jamais cette balade hors du temps.
"La couleur existe parce que notre œil est constitué
de telle sorte qu'il transmet au cerveau, sous forme de couleur, les diverses
façons dont les corps absorbent et décomposent, suivant leur constitution
chimique, les rayons lumineux qui les frappent. Toutes les proportions de
cette absorption et de cette décomposition constituent les nuances. Donc
cet organe impose à l'esprit sa manière de voir, ou mieux sa façon arbitraire
de constater les dimensions et d'apprécier les rapports de la lumière et de la
matière".
Lettre d'un fou Guy de Maupassant
" Je peins les gens pour apprendre à les connaître " De Suzanne Valadon
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