Plus de bocage mais place à l'eau qui s'étend un peu partout. C’est le temps des marais blancs. L'ambiance est assez particulière sur ces surfaces planes. Le silence est roi. On perçoit simplement le chant des oiseaux, de là à inventer des histoires folles. Munis de bottes de caoutchouc, les randos y sont merveilleuses et toujours pleines de surprises. C'est un terrain fertile pour un esprit comme le mien. Le roman que j'écris actuellement se situe dans ce paysage.
Le marais,
L'écume de ses eaux brunes dévore le vallon
file désespérée jusqu'aux chênes sereins
traverse les clôtures et passe les chemins
puis termine sa course en changeant l'horizon.
Les berges sont englouties, la prairie envahie
reste un lac immobile recouvrant les herbages
et donnant à l'endroit un tout nouveau visage.
Sans souffrance et sans peine les terres enfouies
désormais se languissent et tout semble serein
mais des âmes perdues s'échappent lentement
ressuscitées d'ailleurs elles flânent confusément.
Des chimères séduites par nos esprits humains
soumis quelques instants troublés infiniment
succombant, gémissant aux tentations funestes
les chassant à jamais des destinées célestes.
Le diable les emporte direz-vous en riant,
ne vous y trompez pas, lorsque la lune est ronde
ces ombres ont le pouvoir de vous prendre la main
et quoique vous fassiez, vous perdre dans le lointain
dans des mondes obscurs bien au-delà des ondes.
Catherine Pallois 2016 Tous Droits Réservés
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