Juste un reflet dans le vitre de Maïa Alonso
Edité chez Lazare et Capucine au prix de 16 euros.
Une lecture très émouvante.
Dans cette belle histoire il s'agit entre autres du
cheminement chaotique d'un très grand amour caché.
Marie l’exilée plonge ses racines écorchées en Gascogne.
Notre Auteure, dont le cœur balance toujours entre deux pays, nous fait voyager
dans le temps jusqu’à nous faire découvrir cette région de France magnifique.
Des villages, des terres décrites d’une bien belle manière. Le fil conducteur
de ce bel ouvrage est l’Amour. Je pensais en tournant les pages que nos mères
qu’elles soient vivantes ou qu’elles soient mortes sont décidément les
personnes les plus importantes de nos vies.
Alors que nous apprenons à connaître la « nuit » de Marie
c’est sa « lumière » qui se dévoile au grand jour, lors de sa mort. Son grand
amour secret est alors divulgué avec tous les désordres que cela peut engendrer
au cœur d’une famille aimante. Cette mère, ce pilier qu’on pensait si solide
est ébranlé du jour au lendemain par des révélations fracassantes. La mort
n’est pas une fin en soi. Alors qu’on pense que l’union familial va imploser il
se produit une sorte d’alchimie inattendue et salutaire à la reconstruction de
chacun de ses membres et régie par l’omniprésence de l’esprit bienfaisant de
Marie. Cette histoire étonnante et troublante me fait réaliser combien il est
primordial d’être en paix avec nos morts et cela quoi qu’ils aient pu faire,
juste pour se consacrer au bel épanouissement de nos propres vies.
C’est une belle histoire. Un très beau livre.
J’ai aimé chacun des personnages avec ses forces et ses
faiblesses.
J’ai retenu trois extraits Quelques lignes à partager
avec ceux qui n'ont pas encore le livre, des mots qui m'ont particulièrement
touchés :
Extrait Page 40 ... Il y avait une déchirure dans le temps. Les univers interdits lui faisaient la courte échelle, laissant le Pays Imaginaire, celui où il suffit de croire pour que ce soit vrai, prendre toute sa réalité...
Extrait Page 96 ... On n'a pas le droit de prétendre enfermer un être dans une idée, dans une situation, de l'empêcher d'être fluide, mouvant. Vivant ! ...
... " Il est impératif de cloisonner ses expériences.
Dans ce cas de figure, seul Lorenzo peut comprendre, c'est sa façon de vivre.
Avec lui, j'ai appris à ouvrir les bras sur l'être aimé et non à les refermer.
Ne pas l'enfermer ...
(Marie écrit de Pascal : " Il est ma nuit quand Lorenzo
est ma lumière ")...
Extrait Page 150 Ni l’une ni l’autre ne sentirent sa présence. Peut-être qu’en un certain endroit, le parfum des roses devint plus entêtant, mais elles n’y prirent pas garde. De même qu’elles ne remarquèrent pas la silhouette transparente aux contours gansés de turquoise et d’indigo qui les traversait simultanément. Elles auraient pu penser que c’était un effet du soleil couchant, mais certainement pas le fantôme de Marie. Qui croit aux fantômes ? …
C’est une belle et étrange histoire. Un livre bien écrit. J’ai aimé chacun des personnages avec ses forces et ses faiblesses.
Je vous invite à découvrir " Juste un reflet sur la vitre " il faut connaître l'ombre pour aimer la lumière.
Maïa Alonso nous raconte combien la beauté d'une âme peut être fascinante.
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